Mais il faut le remettre dans le contexte de son quasi-isolement et de l'échec du montage de Zamor et Mirza dont elle dut tenter, sans résultat, d'en adoucir le ton face au maire de Paris, Bailly, très lié au club Massiac. Ces colons inhumains disent : notre sang circule dans leurs veines, mais nous le répandrons tout (sic), s’il le faut, pour assouvir notre cupidité, ou notre aveugle ambition[28]. Selon un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monte sur l'échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu'en diront au XIXe siècle l'auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. As political tension rose in France, Olympe de Gouges became increasingly politically engaged. Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Elle avance des arguments pour prouver que Gouges est favorable à cette politique. », « Dans une brochure sans date, mais qui ne peut être L’hostilité à l’égard de femmes engagées comme le fut Olympe de Gouges a souvent été le fait d’autres femmes, ainsi qu’elle le déplorait déjà en son temps. Le 16 décembre 1792, Olympe de Gouges se proposa d'assister Malesherbes dans la défense du roi devant la Convention, mais sa demande fut rejetée avec mépris[13]. Je ne placarderai pas mon testament ; je n’incendierai pas le peuple de Paris ni les départements ; je l’adresse directement, et avec fermeté, aux jacobins, au département, à la commune, aux sections de Paris, où se trouve la majorité saine des bons citoyens, qui, quels que soient les efforts des méchants, sauvera la chose publique. Association Sportive. She is best remembered for championing women’s rights in her Declaration of the Rights of Woman and the Female Citizen (1791) but her profound humanism led her to strongly oppose discrimination, violence and oppression in all its forms. C'est la première représentation d'une femme politique parmi les œuvres d'art présentées dans l'édifice[83],[84]. Accès directs. Olympe de Gouges est considérée comme l'une des premières féministes. Catel nous offre la possibilité d'approfondir ses faits et gestes alors que l'Ancien Régime vit ses derniers jours. D'après Annette Rosa, après la chute de la Gironde les Montagnards cherchent à oublier Olympe de Gouges[46]. Avide de liberté et de célébrité, elle se rend à Paris avec son petit garçon et rédige ses premiers textes. Son combat pour les femmes se poursuivit dans ses productions théâtrales[39], notamment dans Le Couvent ou les vœux forcés (1790). ». Ces écrits furent suivis de nouvelles brochures qu’elle adressait épisodiquement aux représentants des trois premières législatures de la Révolution, aux Clubs patriotiques et à diverses personnalités dont Mirabeau, La Fayette et Necker qu’elle admirait particulièrement. Les hommes n’étaient pas nés pour les fers et vous prouvez qu’ils sont nécessaires. Ce principe fut finalement adopté par l'assemblée législative le 20 septembre 1792. Dans d'autres écrits, elle s'en prend à l'esclavage et à la peine de mort et pour l’établissement du divorce. Olympe de Gouges féministe Non ! Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l'esclavage des Noirs. Elle fréquentait les Talma, le marquis de Villette et son épouse, également Louis-Sébastien Mercier et Michel de Cubières, secrétaire général de la Commune après le 10 août, qui vivait avec la comtesse de Beauharnais, autrice dramatique et femme d’esprit qui tenait un salon rue de Tournon. Conseil de vie collégienne. Malade des suites d’une blessure infectée reçue à la prison de l'Abbaye et réclamant des soins, elle est envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partage la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétend enceinte[note 9]. « - Barnave : Songez madame qu’un représentant du peuple, un Barnave, vaut les Rois que vous citez. Personnage secondaire de la Révolution française, Olympe de Gouges a été redécouverte à la fin du XXe siècle par les mouvements féministes qui se l'ont appropriée, à juste titre d'ailleurs. Posteriormente, se puso del lado de los girondinos y publicó panfletos contra Marat y Robespierre. Rien ne la rattachant à Montauban, sinon sa mère qu’elle aida financièrement par la suite[note 3], elle rejoignit sa sœur aînée à Paris. En 1790, elle s'installa elle-même à Auteuil, dans la rue du Buis, et y demeura jusqu'en 1793. Jacques Biétrix de Rozières, alors directeur d’une puissante compagnie de transports militaires en contrat avec l'État[note 4]. » Elle a alors 45 ans. En 1992 dans Triomphe et mort du droit naturel en Révolution (1789-1795-1802), Florence Gauthier évoque le personnage en tant qu'auteur d'une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle ajoute qu'au début 1790 un futur conventionnel girondin Charles de Villette protesta contre l'exclusion des femmes des assemblées politiques. La journée du 10 août 1792 constituerait un soulagement pour elle. Le Prince philosophe, Conte oriental, 1792. L'un d'entre eux, l'abbé Gouttes, deviendra d'ailleurs le héros de sa pièce à travers le personnage du curé[40]. Pour la première fois à la mi-septembre 1791 dans le postambule de sa fameuse déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en même temps qu'elle plaidait le remplacement du mariage patriarcal et marital, par un « Contrat social de l'homme et de la femme », acceptant le principe du divorce, elle donna un avis sur l'infériorisation des mulâtres, propriétaires d'esclaves, par les Blancs : « Il était bien nécessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le décret en faveur des hommes de couleur, dans nos iles... Les Colons prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils sont les pères et les frères ; et méconnoissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclame sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle réussit à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Dans les archives de la Société, pour la tranche chronologique 19 février 1788-11 juin 1790, son nom est seulement mentionné deux fois, en janvier et avril 1790 ; et ce comme une abolitionniste extérieure à la Société[26]. rue François Villon de Château-d'Olonne), Libourne, Lille, Massy, Migennes, Nantes, Pithiviers, Prades-le-Lez, Rennes, Reims, Saint-Denis, Saint-Herblain, Sainte-Luce-sur-Loire, Saint-Martin-d'Hères, Saint-Maximin, Sens, Vitry-sur-Seine, les collèges « Olympe de Gouges » à Cadaujac, Sainte-Pazanne et Plan-de-Cuques, la « médiathèque Olympe-de-Gouges » pôle d'excellence sur l'égalité de genre à Strasbourg, le « théâtre Olympe-de-Gouges » à Montauban, etc. A ce titre elle approuvait avec ses imperfections le décret amendé du 15 mai 1791, voté par tout le côté gauche antiségrégationniste - Robespierre excepté - de l'assemblée constituante ; soit un accord mitoyen qu'elle estimait « dicté par la prudence et par la justice »[29]. », Olympe de Gouges, une imposture historique, Testament politique, Olympe de Gouges, Audiocite.net (enregistrement sonore), Liste de militant(e)s pour les droits des femmes, Femmes Citoyennes Révolutionnaires (1789-1795), Procès de Marie-Olympe de Gouges devant le Tribunal révolutionnaire, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Olympe_de_Gouges&oldid=177469413, Personnalité guillotinée durant la Révolution française, Personnalité féminine de la Révolution française, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page pointant vers des bases relatives à la musique, Page pointant vers des bases relatives à la recherche, Page pointant vers des bases relatives au spectacle, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, Portail:Biographie/Articles liés/Politique, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Son fils, l'adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d'être inquiété, la renie publiquement dans une « profession de foi civique »[note 11]. »[27]. At the same time, she began writing political pamphlets. Menant une vie luxueuse et galante de manière assez ostentatoire, elle acquit une réputation de courtisane entretenue par les hommes dans un contexte où la femme libre était assimilée à une prostituée[16]. « […] Le sentiment que l’action peut se dérouler aujourd’hui, dans un autre pays, fait place, peu à peu, à la conscience que cela a eu lieu autrefois, ici. Elle considérait que les femmes étaient capables d’assumer des tâches traditionnellement confiées aux hommes et, dans pratiquement tous ses écrits, elle demandait qu’elles fussent associées aux débats politiques et aux débats de société. Olympe de Gouges, écrivaine sans peur et sans reproches, mérite une place éminente au panthéon des libératrices de la femme. Si les brigands couronnés persistent dans leurs crimes, et refusent de reconnaître l’indépendance de la république française, je briguerai l’honneur d’allumer la mèche du canon qui nous délivrera de cette famille homicide et tyrannique. Protocole sanitaire novembre 2020. Commentant la limitation du droit de vote et d’éligibilité aux citoyens riches et propriétaires imposée par les Feuillants en septembre 1791, elle écrivit : « Fuyez cette horde confuse, ce mélange effroyable de feuillants, d’aristocrates, d’émissaires de Coblentz, des brigands de tout genre, de tout état, de toute espèce & qui ne fondent leur fortune que sur celle de citoyens propriétaires »[33]. Elle devient veuve à 20 ans, et décide de ne pas se remarier pour pouvoir publier à sa guise. Les descendants connus d’Olympe de Gouges, aux États-Unis, en Tasmanie et en Australie conservent des portraits de famille et le procès-verbal d’exécution de leur ancêtre. Puis elle prend le parti des Girondins … Jean-Daniel Piquet a également signalé que son nom figure en 1808 dans une liste introductive à l'œuvre anti-esclavagiste de l'abbé Grégoire De la littérature des Nègres. Les principaux arguments développés par Florence Gauthier sont les suivants : la question du droit de vote est présentée de façon erronée alors que certaines femmes en tant que cheffes de maisonnée pouvaient voter depuis le Moyen Âge dans les assemblées villageoises et urbaines. Née le 7 mai 1748, à Montauban, sous le nom de Marie Gouze, Olympe de Gouges épouse un certain Louis Aubry, en 1765, mais se retrouve veuve peu de temps après. Danton, son fondateur, souligne, de par son exclamation célèbre, « soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être », que cette nouvelle institution préviendrait de nouveaux « massacres de septembre » ; des massacres qu'elle a abhorrés. Cet article est contesté par Florence Gauthier, maîtresse de conférence spécialiste d'histoire moderne, histoire des révolutions et histoire des colonies françaises esclavagistes qui refuse de voir en Gouges l'anticipatrice des mesures sociales du XXe siècle, mesures votées au contraire par la Convention montagnarde en 1793-1794[66]. BIOGRAPHIE OLYMPE DE GOUGES - Guillotinée en 1793 et auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle est considérée comme l'une des premières féministes françaises. Olivier Blanc, « Réponse à la réponse de Florence Gauthier sur Olympe de Gouges et les bonnets rouges de la démagogie ». Olympe de Gouges, also called Marie-Olympe de Gouges, original name Marie Gouze, married name Marie Aubry, (born May 7, 1748, Montauban, France—died November 3, 1793, Paris), French social reformer and writer who challenged conventional views on a number of matters, especially the role of women as citizens. F édérations des Parents d'Elèves . Marc de Jode, Monique Cara et Jean-Marc Cara. Les 69 personnes qui y figuraient n'avaient pas toutes appartenu à cette Association. Pour avoir proposé ce troisième choix, elle est arrêtée par les Montagnards le 20 juillet 1793, jour de l'affichage du texte, et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpe. En octobre suivant, elle met ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtient son transfert dans la maison de santé Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle a, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Marie-Olympe de Gouges sort de l’anecdote de la petite histoire après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Olympe de Gouges, auteur de Zamor et Mirza, y a droit à un paragraphe. De nombreux articles universitaires et notamment ceux de Gabrielle Verdier (États-Unis) et de Gisela Thiele-Knobloch (Allemagne) ont dégagé l’intérêt de l’œuvre dramatique d’Olympe de Gouges qui aborde des thèmes nouveaux comme l’esclavage (Zamore et Mirza), le divorce (Nécessité du divorce), la prise de voile forcée (Le Couvent) et autres sujets sensibles à son époque. Elles seront également utilisées sous réserve des options souscrites, à des fins de ciblage publicitaire. Elle s'accorde bien avec « le défenseur de principes » sur trois mesures qu'il a demandées, parfois avec succès, depuis le mois de mars 1793. Ils traitaient ces gens-là de brutes, d’êtres que le Ciel avait maudits ; mais en avançant en âge, je vis clairement que c’était la force et le préjugé qui les avaient condamnés à cet horrible esclavage, que la Nature n’y avait aucune part et que l’injuste et puissant intérêt des Blancs avait tout fait[21]. Elle est considérée comme la première féministe française[54]. Le 24 avril 1790 en proie provisoirement au découragement sur la révolution en général et la question de l'esclavage en particulier, elle annonça une mise en congé et écrivit : « Par ailleurs qu'ai-je dit aux colons ? On ne contestera pas la modération de ce texte. Cette adhésion relativement tardive coïnciderait avec l'écriture de sa seconde pièce de théâtre antiesclavagiste,le Marché des Noirs. Elle aimait plaisanter, ainsi qu’on s'en rend compte à la lecture de ses textes et de son aveu même, et souvent telle gasconnade ou provocation de sa part, ainsi les défis en duels qu’elle lance à des hommes, ne sont-ils pas à prendre avec trop de sérieux. Olympe de Gouges : biographie d'une féministe révolutionnaire, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Maximilien de Robespierre : biographie d'un révolutionnaire, Antoine Quentin Fouquier-Tinville : biographie courte, dates, citations, Honoré Gabriel Comte de Mirabeau : biographie courte, dates, citations, Charles-Maurice Talleyrand : biographie courte, dates, citations, Jean-Paul Marat : biographie courte, dates, citations, Camille Desmoulins : biographie courte, dates, citations, Charlotte de Corday : biographie courte, dates, citations, Georges Jacques Danton : biographie courte, dates, citations. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Sous le choc de la découverte de l'armoire de fer, fin novembre 1792 elle écrivit une pièce de théâtre républicaine, la France sauvée ou le tyran détrônée, qui se déroulait la veille du 10 août 1792 : « Elle fut aussi une des premières à théoriser, dans ses grandes lignes, le système de protection maternelle et infantile que nous connaissons aujourd’hui et, s’indignant de voir les femmes accoucher dans des hôpitaux ordinaires, elle demandait la création de maternités. Par l’intermédiaire du banquier Delon de Lormière. La pièce d’Olympe de Gouges, dont le but avoué était d’attirer l’attention publique sur le sort des Noirs esclaves des colonies, mêlait modération et subversion dans le contexte de la monarchie absolue. »[38]. « Madame Elisabeth : (…) Je ne peux être unie qu’à un roi, simple citoyen. En France, quelques érudits régionalistes, entre autres, se sont intéressés au personnage (se basant notamment sur la publication en 1912 du tome X du Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française d'Alexandre Tuetey qui recense les actes du procès d'Olympe de Gouges, ses lettres[55]), ce qui n'empêche pas des historiens comme Alain Decaux de continuer dans son Histoire des Françaises en 1972 à manifester une certaine hostilité à son égard[56]. L’un d’eux, Florence, se sentit insulté et s’en plaignit à son entourage. Jacques Chirac, conseillé par Alain Decaux, n’a pas donné suite. Mariée à presque 18 ans à un restaurateur de la ville, Yves Aubry, mère d’un garçon, Pierre. Elle stigmatisait également sans les nommer, Barnave, les Lameth, leurs complices à l'assemblée nationale qui tentaient de faire abroger le décret du 15 mai comme ils y réussiront finalement le 24 septembre 1791 : « Il n'est pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires : il y a dans le sein même de l'Assemblée nationale : ils allument en Europe le feu qui doit embraser l'Amérique »[30]. Sophie Mousset relève qu'Olympe de Gouges, toute occupée en juin 1793 à défendre la démocratie politique, ne s'aperçoit pas de la création par les Montagnards du vote le 28 juin 1793 d'« une loi de soutien aux mères célibataires, et accès plein et entier à la citoyenneté des enfants abandonnés » qu'elle a toujours appelée de ses vœux[45]. ». Ces affiches – « Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire » et « Une patriote persécutée », son dernier texte – sont largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports. Rien n'est plus faux. En avril 1790 dans ses adieux aux Français elle annonça qu'elle venait d'écrire une seconde pièce abolitionniste, intitulée le Marché des Noirs. Il ne commente pas non plus les attaques d'Olympe de Gouges contre l'insurrection d'esclaves et de gens de couleur[note 14]. Une des petites-filles d’Olympe, Anne-Hyacinthe-Geneviève, épousa un capitaine anglais, William Wood, et sa sœur Charlotte épousa un riche Américain, Robert Selden Garnett (en) (1789-1840), membre du Congrès de 1820 à 1827, et propriétaire de plantations en Virginie. En 1793, elle s’en prend vivement à ceux qu’elle tient pour responsables des massacres des 2 et 3 septembre 1792 : « Le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions ». Elle était abonnée à divers journaux et un portrait la représente un livre à la main[51]. Sa filiation supposée avec Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, dramaturge dont la pièce Didon avait été un grand succès, est également une motivation probable à son entrée dans la carrière littéraire. Cette préface est absente de son édition des, Archives départementales du Tarn-et-Garonne. Un chapitre entier, Le Club Social, traite de la dénonciation de l'esclavage et fournit un panorama étendu du mouvement abolitionniste à la veille de la Révolution française (1788). Dans sa seconde brochure, les Remarques patriotiques, par l’auteur de la Lettre au Peuple[32], elle développait un vaste programme de réformes sociales et sociétales. Ainsi écrit-elle quelques jours avant la déclaration de guerre du 20 avril 1792 : ... il faut convaincre, et rendre à chacun la liberté de délibérer sur le sort de son pays […] voilà ma motion, et je m’oppose, comme M. Robespierre, au projet de la guerre[34]... En mars 1792 elle critiqua ironiquement Brissot : « Je ne suis pas tout - à - fait l’ennemie des principes de M. Brissot, mais je les crois impraticables [ …] Il est aisé même au plus ignorant, de faire des révolutions sur quelques cartons de papier ; hélas l’expérience de tous les peuples & celles que font les Français, m’apprennent que les plus savants & les plus sages n’établissent pas leurs doctrines sans produire des maux de toutes espèces. Cette absence prolongée de repères historiographiques solides a contribué au dédain dont Olympe de Gouges fut et est encore l’objet[50]. 6 citations d'Olympe de Gouges - Ses plus belles pensées Citations d' Olympe de Gouges Sélection de 6 citations et phrases d' Olympe de Gouges - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Olympe de Gouges issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Tout sur la série Olympe de Gouges : De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’une vie féminine hors normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. Elle est souvent prise pour emblème par les mouvements pour la libération des femmes. Contact. Elle choisit alors de changer son nom pour celui d'Olympe de Gouges. Au début des années 1770, elle vécut à Paris avec son fils à qui elle fit donner une éducation soignée. Elle désigne particulièrement Marat, qu'elle traite d'« avorton de l'humanité »[43], l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792 proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Le débat a été esquissé. Or, quatre ans plus tôt, dans les remarques patriotiques de décembre 1788, Olympe de Gouges préconisait une panoplie d’impôts sur les signes extérieurs de richesse et un impôt volontaire à proportion du salaire. Aucun article de fond, aucune recherche sérieuse n'a été ainsi consacrée à Olympe de Gouges par la revue de référence de la Société des études robespierristes (AHRF) dont le premier numéro consacré aux femmes est publié en 2006[49]. La famille débarqua à Cayenne en juin 1802, au moment où le gouverneur Victor Hugues rétablissait l’esclavage qu’Olympe de Gouges avait vainement combattu. Jusqu'à sa mort ajoute-t-il ses revenus étaient très faibles à la différence de beaucoup de Montagnards. Sylvia Duverger, « Olympe de Gouges, une femme persécutée qui n'avait que l'humanité à opposer au cynisme ». Elle avait rencontré un haut fonctionnaire de la marine. Et vous[note 12] voudriez les imiter ? Les femmes seront-elles toujours isolées les unes des autres, et ne feront-elles jamais corps avec la société, que pour médire de leur sexe et faire pitié à l’autre ? De décembre 1789 à mars 1790 elle écrit deux lettres et un mémoire à propos du montage de sa pièce, Zamor et Mirza : "lettre de Mme de Gouges, auteur de l’esclavage des nègres au public" (Chronique de Paris, 19 décembre 1789) ; « lettre aux littérateurs français » (Le Courrier de Paris, le Fouet national 2 mars 1790), Mémoire pour Mme de Gouges contre les Comédiens-Français(mars 1790). Tantôt dans la rue, tantôt dans les tribunes des clubs, sociétés ou assemblées, les femmes ont occupé le terrain de laction militante à plusieurs reprises, en particulier du 31 mai au 2 juin 1793 et le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), journées insurrectionnelles qui virent respectivement la chute des Girondins et celle des robespierristes. Olympe de Gouges est de ces personnages historiques que beaucoup ne connaissent uniquement par des rues portant son nom. » Mais à nouveau Florence Gauthier ne référence pas ; pas de référence ni même de citation quant à un rejet d'Olympe de Gouges en juin 1793 de la constitution de l'an I et de la nouvelle politique sociale des Montagnards. Son grand-père est dit « maître tondeur de draps ». Quelques mois plus tard, la jeune femme donna naissance à un fils, Pierre. ». Selon le député Jean-Baptiste Poncet-Delpech et d’autres, « tout Montauban » savait que Lefranc de Pompignan était le père adultérin de la future Marie-Olympe de Gouges[10]. Issue par sa mère de la bourgeoisie aisée de Montauban, Olympe de Gouges avait reçu une éducation qui lui permit de s'adapter aux usages de l'élite parisienne. L'épithète Girondins mise en relief par Olivier Blanc, pour qualifier les féministes et les amis d'Olympe de Gouges tels que Charles de Villette, Pierre Guyomar, Condorcet a suscité débat. S'agissant de sa participation à la fête de la mort de Simonneau, le 3 juin 1792 elle rapporte cette phrase : « Les femmes, à la tête du cortège national, confondront les partis destructeurs et les factieux frémiront. Deux mois après la chute de la Gironde, c'est sous la présidence de Danton (25 juillet - 8 août 1793) que, le 27 juillet, la Convention montagnarde (sur demande de l'abbé Grégoire) supprime le versement de primes aux négriers. A l'inverse parmi les classiques du féminisme révolutionnaire, est souvent cité, le chapitre "femmes" par le montagnard jacobin, Joseph Lequinio inséré dans son livre, Les Préjugés détruits(novembre 1792). Le scénario a un but clair et net : rétablir la chronologie de la vie d'Olympe de Gouges de sa naissance à sa mort. Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Support privilégié des idées nouvelles, le théâtre demeurait à cette époque sous le contrôle étroit du pouvoir. En 1788, le Journal général de France publia deux brochures politiques d’Olympe de Gouges, dont son projet d’impôt patriotique développé dans sa célèbre Lettre au Peuple[31]. Et les agitations perpétuelles de la France et de l’Amérique ne me donnent-elles pas le droit de vous obtenir ? »[36] Sous la direction de Christine Fauré et Raymonde Monnier, Documentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar, « Olympe de Gouges, une femme du. Depuis octobre 1989, à l’initiative de l’historienne Catherine Marand-Fouquet, plusieurs pétitions ont été adressées à la présidence de la République demandant la panthéonisation d’Olympe de Gouges. Olympe de Gouges monta sa propre troupe, avec décors et costumes. Cette liste constituait une dédicace à tous ceux qui avaient mené le combat pour la cause des Noirs et des sang-mêlés[59]. Toutes ces mesures préconisées « à l’entrée du grand hiver » 1788-1789 étaient considérées par Olympe de Gouges comme essentielles, ainsi qu’elle le développe dans Une patriote persécutée, son dernier écrit avant sa mort. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adresse au président de la Convention une lettre où elle s’indigne de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier est censuré en cours de lecture. Le 18 janvier 2016, Christiane Taubira, ministre de la Justice, a baptisé « Olympe de Gouges » le bâtiment des services centraux du ministère de la Justice, situé au 35, rue de la Gare, dans le 19e arrondissement de Paris. Par ailleurs ajoute-t-elle il n'existe aucune source permettant de dire que Robespierre, ait joué le moindre rôle dans son arrestation et sa condamnation à mort. De nombreuses municipalités françaises ont rendu hommage à Olympe de Gouges en donnant son nom à des établissements scolaires, des voies publiques, des bâtiments publics, dont la place Olympe-de-Gouges à Paris, le « centre Olympe de Gouges » (maternité et gynécologie) du CHRU de Tours, les « rue Olympe-de-Gouges » à Alfortville, Amiens, Amilly, Asnières-sur-Seine, Belfort, Besançon, Billère, Châlette-sur-Loing, Dijon, Évreux, Gennevilliers, Ivry-sur-Seine, Les Sables-d'Olonne (anc. D'après F. Gauthier, Gouges ne dénonce jamais dans ses écrits le système censitaire défavorable, certes aux femmes, mais surtout aux pauvres. Olympe de Gouges a laissé un fils, Pierre Aubry de Gouges, qui, au début de la Révolution vivait en concubinage avec Marie-Hyacinthe Mabille qu’il épousa après la Terreur et dont il eut au moins deux filles et trois fils. Encore le limita-t-il à la traite des Noirs, selon les consignes de la, Jusqu'à plus ample connaissance elle n'a commenté le débat colonial de mai 1791 sur les droits des mulâtres, que dans "Forme du Contrat social de l'homme et de la femme" inséré dans le postambule de.